HERVEBAZIN : VIPERE AU POING (RESUME) - 02, 2021 · > VipĂšre au poing, de HervĂ© Bazin Document envoyĂ© le 10-07-2011 par StĂ©phanie Thomas CorrigĂ© du devoir bilan type Brevet (extrait du chapitre XX du roman VipĂšre au poing, de H. Bazin.) > VipĂšre au poing, de HervĂ© Bazin Document envoyĂ© RĂ©sumĂ©Durant l'Ă©tĂ© 1922, Jean et Ferdinand sont Ă©levĂ©s par leur grand-mĂšre paternelle dans le chĂąteau familial de la Belle-Angerie, Ă  quelques kilomĂštres d'Angers. Le dĂ©cĂšs de leur grand VipĂšreau poing d'HervĂ© Bazin - Chapitre 16 : Commentaire de texte Fabien Hauret-Clos Le Passeur de Lois Lowry (Analyse de l'oeuvre): RĂ©sumĂ© complet et analyse dĂ©taillĂ©e de l'oeuvre (Fiche de lecture) Yann Dalle Jedois rĂ©digerais une lettre pour convaincre un ami de le lire enproposant huit arguments et exemples trĂšs prĂ©cis. vous expliquerez ce que vous avez aimĂ© ou non. livres: ‱ moi, boy, roald dahl ‱ le journal, anne frank ‱ le gone du chaĂąba, azouz begag ‱ vipĂšre au poing, hervĂ© bazin ‱ le cri de la mouette, emmanuelle laborit ‱ la promesse de l’aube, romain gary ‱ un Compterendu : RĂ©sumĂ© vipĂšre au poing. Recherche parmi 274 000+ dissertations. Tout d'abord, c'est l'histoire d'un jeune garçon et de sa famille. Jean et son frĂšre Ferdinand vivent chez leur grand-mĂšre car leurs parents vivent en Chine pour leur travail avec leur petit frĂšre Marcel. Mais leur grand-mĂšre meurt malheureusement d'une Vay Tiền Online Chuyển KhoáșŁn Ngay. lapetitemuExpertA ceux qui Ă©tudient ou ont Ă©tudiĂ© VipĂšre au poing en 3e comment procĂ©dez-vous pour rendre comprĂ©hensibles aux Ă©lĂšves les nombreuses rĂ©fĂ©rences religieuses ? et sociales dans un second temps Je ne parle pas seulement des symboles "faciles", comme le serpent, mais des formules latines, des mots dĂ©signant les membres du clergĂ©...Rien que dans le premier chapitre, entre "une tĂȘte de vipĂšre, c'est triangulaire comme Dieu, son vieil ennemi", "mon oncle le protonotaire apostolique", "Pater, Ave. Un petit ex-voto fut accrochĂ© dans le silence." ... Comment faire pour expliciter ces mots ou expressions dont certains sont importants pour la comprĂ©hension, soit de l'histoire, soit du style de l'auteur sans interrompre sans cesse la lecture pour expliquer ? Je pensais Ă  quelque chose comme une fiche voire un cours entier Ă  distribuer avant de commencer l'oeuvre sur la religion chrĂ©tienne. Mais que choisir exactement ? Je ne vais pas faire un cours de catĂ©chisme non plus... Rappel des Ă©pisodes importants de la Bible ? Principales formules de priĂšre ? Organisation gĂ©nĂ©rale du clergĂ© Ă  cette Ă©poque, avec prĂ©cisions sur les membres qu'on rencontre dans le livre ? MĂȘme question pour le contexte social bourgeoisie dĂ©but XXe...Aidez-moi, s'il vous plaĂźt ! Vos rĂ©ponses seront dĂ©terminantes dans ma dĂ©cision d'opter ou non pour cette oeuvre en OI...OudemiaEsprit sacrĂ©"protonotaire apostolique", mĂȘme Ă  l'Ă©poque ça ne courait pas les rues, voilĂ  pourquoi le personnage est montĂ© en Ă©pingle le titre est plus ronflant que la fonction.J'avais tentĂ© une annĂ©e, il y a longtemps; le contexte social Ă©chappe aux Ă©lĂšves, comme celui du XIXe s. finalement ils peuvent ĂȘtre sensibles Ă  l'AcadĂ©mie française pour l'aspect religieux, la fiche est un prĂ©alable que j'avais failli faire que je vais peut-ĂȘtre rĂ©aliser pendant l'Ă©tĂ© tiens, cela m'amusera ; dans ce cas je te l'enverrai.saocaeNiveau 7AprĂšs lecture du 1er chapitre, j'ai demandĂ© Ă  mes Ă©lĂšves de choisir 5 mots-clefs rĂ©sumant le chapitre, en expliquant leur choix. Quelques uns avaient choisi le mot "religion". J'ai complĂ©tĂ© les rĂ©fĂ©rences du 1er chapitre Ă  ce moment-lĂ . Je n'ai pas expliquĂ© le contexte social. C'est certainement une erreur de ma part. greamNiveau 6Je remonte le topic. Je vais commencer Ă©galement l'Ă©tude de ce tu as finalement fait une fiche ou les Ă©lĂšves n'en ont pas eu besoin ?Sauter versPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum QUESTIONNAIRE CHAPITRE II VipĂšre au poing, HervĂ© BAZIN QUESTIONNAIRE CHAPITRE II VipĂšre au poing, HervĂ© BAZIN 1 Comment apparaĂźt la maison ? 2 Relevez les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments de valeur de la maison. A quoi servent-ils en rĂ©alitĂ© ? 3 Quelle vision le narrateur a-t-il de sa maison ? 4 Quel confort manque-t-il ? 5 D’aprĂšs le narrateur, fait-il bon vivre Ă  la BA ? Pourquoi ? 6 Par quoi Jean commence-t-il l’évocation de ses ancĂȘtres ? 7 Que pense-t-il de la rĂ©gion ? 8 Que pense-t-il des habitants ? 9 Qui sont les ancĂȘtres Ă©voquĂ©s par Jean ? 10 Qu’ont-ils de particulier ? 11 Pourquoi le narrateur Ă©voque-t-il ces personnages ? 12 Que dit le narrateur de son pĂšre ? 13 Et de sa mĂšre ? 14 Comment apparaĂźt la prĂ©sentation des parents ? Pourquoi ? 15 Pourquoi une prĂ©sentation des parents, et surtout de la mĂšre ? 16 Dans quel Ă©tat est le narrateur dans ce passage ? 17 Trouvez la phrase qui montre cela. Chacun trouve sa source Dans les eaux de sa mĂšre Et ce baptĂȘme-lĂ , S’il manque de chaleur, Glace pour l’éternitĂ©. » 1 À l’origine de mon questionnement et de ma rĂ©flexion actuelle, un intĂ©rĂȘt pour la littĂ©rature, particuliĂšrement pour les rĂ©cits autobiographiques Ă©voquant des traumatismes subis. Une longue pratique professionnelle auprĂšs d’adolescents en difficultĂ© principalement des filles confirma ce qui n’était encore qu’une intuition empirique leur rĂ©cit ici, des journaux intimes facilitait activement une mise au dehors » du traumatisme subi, inceste ou viol. Serait-il alors possible d’utiliser les techniques narratives comme mĂ©diateurs dans une perspective de soins ? Faciliteraient-elles l’accĂšs Ă  la rĂ©silience ? 2 Par ailleurs, un travail universitaire me fit rĂ©flĂ©chir aux diffĂ©rents procĂ©dĂ©s d’écriture mis en Ɠuvre dans l’évocation de rĂ©cits traumatiques ces mĂȘmes procĂ©dĂ©s pouvant ĂȘtre mis en relation et reflĂ©ter le style d’attachement du narrateur attachement sĂ©cure ou insĂ©cure. Dans un souci de clartĂ©, redĂ©finissons briĂšvement quelques mots-clĂ©s souvent citĂ©s dans notre exposĂ© 3 la rĂ©silience, terme venu de l’anglais resilient, est une caractĂ©ristique mĂ©canique dĂ©signant la capacitĂ© d’un mĂ©tal Ă  rebondir sous des chocs. TransposĂ©e Ă  l’ĂȘtre humain, il s’agirait de la capacitĂ© Ă  reprendre une vie positive malgrĂ© la blessure subie, sans se fixer et s’arrĂȘter sur cette blessure. La rĂ©silience est donc le maintien d’un processus normal de dĂ©veloppement malgrĂ© des conditions difficiles » GuĂ©deney, 1999, p. 13-26. Ce terme est devenu une façon de parler de l’aspect dynamique du traumatisme [
] il montre la dynamique positive qu’il contient » Marty, 2001, p. 6. Cyrulnik a popularisĂ© ce concept utilisĂ© pour la premiĂšre fois en 1989 par la psychologue Emma Werner dans une Ă©tude sur sept cents bĂ©bĂ©s, il prĂ©cise que la rĂ©silience ne relĂšve pas seulement du sujet traumatisĂ©, mais que l’environnement, le contexte, les relations, les rencontres tuteur de rĂ©silience » joueront un rĂŽle fondamental. Ce sont ces rencontres dĂ©cisives qui permettront au sujet blessĂ© de tisser sa rĂ©silience. Car il n’est pas possible d’ĂȘtre rĂ©silient tout seul, tout dĂ©pend de la qualitĂ© des liens Ă©tablis par le sujet enfant bien avant l’évĂ©nement traumatique ; cela nous amĂšne Ă  la thĂ©orie de l’attachement ; l’attachement est le lien particulier unissant l’enfant Ă  la figure maternelle ou toute autre personne importante pour lui. L’origine de l’attachement, que l’on croyait jusqu’alors le fait d’un apprentissage, serait l’effet d’un besoin social primaire essentiel Ă  la survie de l’ĂȘtre humain. Les travaux de Bowlby, Spitz, Harlow, Ainsworth notamment dĂ©montrent que les liens d’affection ne sont pas greffĂ©s sur la satisfaction du besoin de nourriture, mais qu’il s’agirait d’une tendance originelle et permanente Ă  rechercher la relation Ă  autrui. DĂšs sa petite enfance, le bĂ©bĂ© dĂ©veloppe un modĂšle d’attachement particulier en fonction de l’attitude maternelle Ă  son Ă©gard et ce lien, en devenant intĂ©riorisĂ©, servirait ultĂ©rieurement de modĂšle Ă  toutes les relations intimes et sociales de l’individu ; quant au traumatisme, il existe bien sĂ»r dans le rĂ©el mais il s’agit aussi d’une Ă©preuve psychique intense. Selon Laplanche et Pontalis, c’est un Ă©vĂ©nement de la vie du sujet qui se dĂ©finit par son intensitĂ©, l’incapacitĂ© oĂč se trouve le sujet d’y rĂ©pondre adĂ©quatement, le bouleversement et les effets pathogĂšnes durables qu’il provoque dans l’organisation psychique » Laplanche et Pontalis, 1967, p. 499. Ce traumatisme, qu’il soit dĂ©clinĂ© en deux temps ou qu’il se focalise sur la seule rĂ©alitĂ© de l’évĂ©nement actuel, mobilise et fait appel aux ressources propres Ă  chacun pour l’intĂ©grer, le mettre Ă  distance, l’élaborer, rester sous le choc ou en subir les effets Ă  rĂ©pĂ©tition [
] La rĂ©alitĂ© de son expression est unanimement dĂ©crite et Ă©prouvĂ©e comme un excĂšs excĂšs de stimulation, excĂšs d’image, de son, excĂšs ou absence de reprĂ©sentation, de sens, excĂšs d’angoisse, dĂ©bordement des capacitĂ©s de contenance, dĂ©faut ou carence de protection, mĂ©canismes de dĂ©fense insuffisants, paralysie de la fonction de liaison, effraction du pare-excitations » Marty, 2001, p. 2. La narration pour se dĂ©gager du traumatisme ? 4 La premiĂšre question que pose un texte est celle de son enjeu et la rĂ©ponse possible est fonction du niveau d’analyse, du lieu de questionnement oĂč l’on choisit de se situer » Gelas, 2002. Quel pourrait ĂȘtre le sens d’un texte ayant pour thĂšme la maltraitance et oĂč l’on devine l’auteur derriĂšre le narrateur ? Notre hypothĂšse est que l’élaboration d’un rĂ©cit narratif autobiographique aurait une vertu thĂ©rapeutique ; il s’agirait, par un processus d’autoconstruction, d’accĂ©der Ă  nos Ă©motions personnelles. Cette Ă©tape fondamentale franchie, une mĂ©tamorphose possible du traumatisme Ă  travers la parole et l’écrit pourrait ĂȘtre envisagĂ©e. Ici, le processus de sublimation s’exercera au travers du tĂ©moignage. Ce processus, pouvant aboutir Ă  une possible rĂ©silience, est Ă  l’Ɠuvre dans nombre de journaux intimes, tĂ©moignages concentrationnaires, apports de traumatismes personnels en atelier d’ Ă©criture thĂ©rapeutique ». Les rĂ©cits de J. Semprun, P. Levi, J. Renard, H. Bazin, A. Frank sont Ă  ce sujet exemplaires. 5 Mettre hors de soi l’indicible permettrait une libĂ©ration intĂ©rieure. Encore faut-il pouvoir le faire, car se dire et pouvoir Ă©crire l’inexprimable impose le passage obligĂ© de la reconnaissance de nos Ă©motions. Certains, pour qui l’accĂšs aux Ă©motions ne sera pas possible, dĂ©velopperont des conflits intrapsychiques divers, un mĂȘme Ă©vĂ©nement rĂ©el peut avoir des rĂ©percussions diffĂ©rentes sur deux individus, dans la mesure oĂč il fait appel Ă  la subjectivitĂ©, au fond d’expĂ©rience subjective de chacun pour obtenir son statut d’évĂ©nement » Marty, 2001, p. 9. 6 Bowlby l’avait dĂ©jĂ  illustrĂ© avec le concept d’ exclusion dĂ©fensive » 1969. Il postulait l’existence d’une corrĂ©lation entre les mauvais traitements subis pendant l’enfance et la difficultĂ© ultĂ©rieure d’accĂšs aux Ă©motions. Les sujets Ă©tudiĂ©s Ă©taient en effet en grande difficultĂ©, voire dans l’impossibilitĂ© d’accĂ©der aux Ă©motions, qu’il s’agisse des leurs ou de celles d’autrui. Ils auraient besoin pour se protĂ©ger d’exclure de leur narratif autobiographique les Ă©motions nĂ©gatives Ă©prouvĂ©es durant l’enfance. Selon Bowlby, cette attitude Ă©tait souvent associĂ©e Ă  une confiance en soi compulsive » venant contrebalancer l’impact nĂ©gatif initial. Dans le cadre de la thĂ©orie de l’attachement, ces sujets montreraient une reprĂ©sentation de celui-ci de type insĂ©cure dĂ©tachĂ© » – leur systĂšme dĂ©fensif imposant cette distance, cet apparent dĂ©sengagement, dans un mouvement visant la protection de leur intĂ©gritĂ© psychique. 7 Ainsi, soutenant l’hypothĂšse que le narratif autobiographique est thĂ©rapeutique en tant que support possible des Ă©motions, qu’il peut ĂȘtre abordĂ© comme un objet mĂ©diateur favorisant la rĂ©silience, il serait salutaire pour les sujets ayant subi de lourds traumatismes de tenter de les Ă©crire. Cependant, un tel colmatage » psychique ne signifie pas guĂ©rison, mais entre dans un processus qui cicatrise la blessure – celle-ci pouvant s’ouvrir Ă  nouveau Ă  l’occasion d’un autre Ă©vĂ©nement, la rĂ©paration stricto sensu n’existe pas. Exemples cliniques en littĂ©rature 8 L’étude de la maltraitance quotidienne presque ordinaire » prĂ©sente un intĂ©rĂȘt clinique certain sous la plume d’un grand Ă©crivain comme HervĂ© Bazin. Comment rend-il compte d’évĂ©nements traumatisants la maltraitance dans ses Ă©crits ? Notre propos sera de tenter d’étudier les diffĂ©rents procĂ©dĂ©s servant cet objectif dans son rĂ©cit emblĂ©matique VipĂšre au poing. VĂ©ritable rĂ©quisitoire contre la famille et sa violence, le livre fut Ă©crit en 1947 en trois mois dans un Ă©tat de fĂ©roce allĂ©gresse [
] Vous le savez, je n’ai pas eu de mĂšre, je n’ai eu qu’une Folcoche
 Je n’ai pas eu de vĂ©ritable famille et la haine a Ă©tĂ© pour moi ce que l’amour est pour d’autres » Lamy, 1992, p. 101 et 107. Nous savons que l’écrivain dĂ©livre une part autobiographique dans son Ɠuvre La littĂ©rature porte aussi du non-conscient, elle ne nous parle pas seulement des autres mais de l’autre en nous » Bellemin-NoĂ«l, 1970, p. 17. 9 Un autre Ă©crivain, Jules Renard, a transposĂ© son calvaire d’enfant maltraitĂ© dans un roman devenu cĂ©lĂšbre, Poil de Carotte 1894. Ce livre fut vivement critiquĂ© Ă  sa sortie, car le sujet auquel il s’attaquait Ă©tait tabou Ă  l’époque l’amour maternel. Poil de Carotte est un rĂ©cit autobiographique qui ne s’avoue pas, Renard ne dĂ©clarant jamais clairement qu’il Ă©voque son enfance alors que tout le laisse penser. L’auteur s’écrit avant tout Ă  lui-mĂȘme, il est son premier lecteur et destinataire. À la lecture du Journal de Renard 1887-1910, certains passages laissent penser qu’il fut indiffĂ©rent Ă  l’accueil littĂ©raire » de son ouvrage bien qu’ayant toujours cherchĂ© une reconnaissance Ă  cet Ă©gard, l’important pour lui en Ă©crivant Poil de Carotte Ă©tait avant tout d’ĂȘtre cru. En ce sens, tĂ©moigner fut thĂ©rapeutique
 un certain temps, car l’auteur tenta plus tard de se suicider. Quinze ans avant sa mort, il Ă©crivait J’ai mis trop de ma vie dans mes livres, je ne suis plus qu’un os rongé  » 10 Le Journal d’Anne Frank publiĂ© en 1947 connut un immense succĂšs posthume l’adolescente, bien qu’enfermĂ©e et vivant dans des conditions dramatiques, a su dĂ©livrer dans ses lignes son humour, sa gaietĂ© et nous avons espĂ©rĂ© avec elle Ă  chaque page sa dĂ©livrance. Le recours au rĂ©cit de soi dans un but thĂ©rapeutique est ici Ă©vident, il permit peut-ĂȘtre Ă  la jeune fille d’endurer moins douloureusement sa captivitĂ© et de mettre en sens la cruelle absurditĂ© de ce qu’elle vivait. 11 L’ouvrage de Primo Levi Si c’est un homme 1947 illustre bien entendu la nĂ©cessitĂ© du devoir de mĂ©moire en livrant un tĂ©moignage historique, mais il s’agit aussi d’un rĂ©cit pour soi, d’une tentative de survie. Levi tente de trouver un sens, une normalitĂ© Ă  l’horreur racontĂ©e, en procĂ©dant dans son Ă©criture Ă  une simplification. Le travail intellectuel mis Ă  l’Ɠuvre procĂšde d’une logique binaire le Lager est un laboratoire au service d’un dĂ©lire idĂ©ologique, Ă  l’intĂ©rieur y cohabitent des bourreaux et des victimes. En objectivant ainsi son propos, l’auteur permet la mise en rĂ©cit de faits insoutenables pour le lecteur mais aussi pour lui-mĂȘme, narrateur survivant Ă  cette violence organisĂ©e. Sinon, comment imaginer possible l’existence de tels actes ? Car ils sont justement impensables. UtilitĂ© d’écrire sa maltraitance ? 12 Comment ne pas tenir compte du lien invisible s’établissant entre l’histoire individuelle du sujet qui parle, qui Ă©crit sur la maltraitance, et celle du sujet lecteur ? Le rĂ©cit autobiographique s’adresse Ă  quelqu’un, s’agit-il de soi-mĂȘme ? De soi dans l’autre ? Des protagonistes du rĂ©cit ? La rĂ©ponse est hasardeuse mais il est clair que quelque chose de l’ordre d’un message est envoyĂ© au lecteur et destinĂ© Ă  l’autre ». La lecture du rĂ©cit va susciter une rencontre qui fait sens et c’est ce point de rencontre empathique, cette prĂ©sence de sujet Ă  sujet, qui permettra une fonction symbolisante, mais aussi une fonction adaptative nĂ©cessaire Ă  la tentative de prise en charge par le narrateur du trauma subi. 13 Par le travail du rĂ©cit, l’écriture est un travail de rĂ©silience possible, elle serait ici Ă  entendre comme un Ă©tayage permettant une reprise Ă©volutive positive et la possibilitĂ© de faire face. Le narrateur interpelle aussi le lecteur destinataire car il a besoin d’ĂȘtre cru, il lui assigne ici une fonction de tĂ©moin. L’écriture m’a sauvĂ© d’une jeunesse dĂ©sastreuse, elle m’a permis de rĂ©futer quelques jugements hĂątifs portĂ©s sur moi le mien compris. Elle est ce qu’elle est, orientĂ©e moins vers le discours que vers le recours Ă  l’autre, vers le partage de problĂšmes communs » Bazin citĂ© par Lamy, 1992, p. 173. Le rĂ©cit oral ou Ă©crit met l’expĂ©rience traumatique et la douleur psychique qui lui est associĂ©e Ă  l’épreuve de l’altĂ©ritĂ© et de l’échange. Cette mise en rĂ©cit est utile pour passer d’une reviviscence rĂ©pĂ©titive vide » Ă  une reprĂ©sentation, une figurabilitĂ© du traumatisme. 14 La rĂ©silience est un processus qui ne fonctionne pas obligatoirement en continu, Bazin par exemple va traverser une pĂ©riode de sa vie oĂč il semble sombrer, mais l’écriture lui permettra l’expĂ©rience de la narrativitĂ©, la tenue d’une sorte de journal de vie. Écrire sera pour lui une libĂ©ration, une catharsis et lui permettra d’accĂ©der Ă  une reconnaissance sociale et identitaire qui l’aidera Ă  dĂ©passer ses souvenirs douloureux. Sa mĂšre aura mĂȘme ce compliment haineux Le ratĂ©, il a fini par rĂ©ussir » Lamy, 1992, p. 67. Car au trauma subi dans le rĂ©el ici le dĂ©samour maternel s’ajoute et succĂšde le traumatisme de la reprĂ©sentation du rĂ©el de cette maltraitance avoir Ă©tĂ© un enfant non dĂ©sirĂ© et battu. 15 Il est possible que Bazin n’ait pas cherchĂ© dans l’écriture Ă  se rĂ©parer, mais au moins, et finalement surtout, Ă  revendiquer son droit Ă  une identitĂ© sociale, Ă  trouver un repĂšre identitaire pouvant ĂȘtre l’équivalent d’une reconnaissance symbolique de son ses lien s affectif s. Car dans l’hĂ©ritage nĂ©gatif de la maltraitance intrafamiliale nous retrouvons toujours la disqualification du sujet, source de faille narcissique profonde. Dans VipĂšre au poing, cette disqualification s’illustre notamment par les sobriquets ridicules Brasse-Bouillon, Chiffe, Crapette dont sont affublĂ©s les enfants. Ces surnoms mĂ©prisants tout comme Poil de Carotte » chez Renard les rĂ©duisent Ă  une enveloppe, Ă  un paraĂźtre. Bazin a probablement trouvĂ© une dignitĂ© » en devenant un Ă©crivain reconnu et cĂ©lĂšbre. Car c’est aussi par la littĂ©rature que l’on prend conscience de son humanitĂ©, que l’on peut s’interroger sur son histoire, son fonctionnement social et mental. 16 Cyrulnik 2004 dĂ©crit le rĂ©cit comme un anti-brouillard, [
] tant que le trauma n’a pas de sens, on reste sidĂ©rĂ©, hĂ©bĂ©tĂ©, stupide, embrouillĂ© par un tourbillon d’informations contraires qui nous rendent incapables de dĂ©cider. Mais, puisque l’on est obligĂ© de donner un sens aux faits et aux objets qui nous “parlent” nous avons un moyen d’éclairer le brouillard provoquĂ© par le traumatisme le rĂ©cit. Dans ce cas, la narration devient un travail de sens. Mais toute histoire n’est pas socialisable, il faut l’adapter Ă  l’autre qui a du mal Ă  l’entendre. La mĂ©tamorphose de l’évĂ©nement en rĂ©cit se fait par une double opĂ©ration placer les Ă©vĂ©nements hors de soi et les situer dans le temps. L’auditeur doit ĂȘtre lĂ  et se taire. Pour les blessĂ©s de l’ñme, la narration est un acte qui donne le sentiment que les â€œĂ©vĂ©nements” semblent se raconter eux-mĂȘmes » Marin citĂ© par Cyrulnik, 2004, p. 42. Ainsi, lentement, par ce travail le rĂ©cit extrait l’évĂ©nement traumatique hors de soi. 17 Delage va dans le mĂȘme sens quand il Ă©crit que, par l’activitĂ© narrative en littĂ©rature, l’homme est diffĂ©rent de l’animal par la capacitĂ© Ă  produire des idĂ©es et Ă  raconter des histoires. Mettre l’expĂ©rience vĂ©cue en mots, faire part des Ă©motions ressenties, tĂ©moigne d’une activitĂ© de penser en mĂȘme temps qu’elle soutient cette activitĂ©. L’activitĂ© narrative peut ĂȘtre comparĂ©e Ă  un travail de raccommodage, au sens littĂ©ral du terme, comme on raccommode un tissu trouĂ© » Delage, 2008, p. 211. VipĂšre au poing , l’écrit d’une maltraitance 18 Sous une description quasi naturaliste de sa campagne d’enfance et des mƓurs de l’époque, Bazin livre une pensĂ©e trĂšs fine et critique, confĂ©rant ainsi au roman une dimension d’étude psychologique d’un fonctionnement intrafamilial maltraitant. Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, est le double de Bazin. Il fut confiĂ© ainsi que ses deux frĂšres Ă  la grand-mĂšre paternelle car leur mĂšre Ă©tait incapable de les prendre en charge. 19 Le roman dĂ©bute par la strangulation d’une vipĂšre qu’a trouvĂ©e Jean les parents sont encore en Chine. Dans ce face Ă  face avec le reptile dont l’enfant sortira vainqueur, Jean prend conscience de sa force. Le dĂ©cĂšs de la grand-mĂšre oblige les parents Ă  rentrer en France, les garçons Rezeau sont impatients, ils ne les ont pas revus depuis des annĂ©es et dĂšs la sortie du train veulent embrasser leur mĂšre, mais celle-ci les gifle, voulant descendre tranquillement. L’écrivain dĂ©clarera La premiĂšre image que j’ai de ma mĂšre c’est Ă  son retour de Chine, elle avait suivi mon pĂšre. À cette Ă©poque, j’avais 11 ans. En fait, je ne l’avais jamais vue. C’était une Ă©trangĂšre absolue » Lamy, 1992, p. 24. Concernant sa grand-mĂšre il ajoute Elle a jouĂ© le rĂŽle de ma mĂšre, c’est ainsi que j’ai ressenti et que je ressens toujours sa disparition » Lamy, 1992, p. 28. DĂšs son arrivĂ©e la mĂšre prend le contrĂŽle de la famille et impose des rĂšgles draconiennes. À la maltraitance psychologique s’ajoutent des maltraitances physiques. Ces brimades, ces privations, ces humiliations se dĂ©roulent sous l’Ɠil du pĂšre qui pourtant prĂ©fĂšre ne rien voir afin d’éviter le conflit avec sa femme dont il a peur et qu’il mĂ©nage, car elle a apportĂ© l’argent dans le couple par sa dot. Le pĂšre se dĂ©robe la plupart du temps et cautionne par son silence les maltraitances de son Ă©pouse. 20 Toute cette partie du rĂ©cit aborde les aspects psychologiques inhĂ©rents Ă  la maltraitance intrafamiliale et les prĂ©alables Ă  la mise en place du contrĂŽle de la relation, Ă  la lutte de pouvoir entre les membres de la famille. Tant que les enfants sont petits, la mĂšre omnipotente abuse de sa force. Quand ses enfants prendront progressivement leur autonomie, retrouver une domination absolue deviendra l’enjeu primordial pour Folcoche. Les enfants, pour cette anti-mĂšre, ne sont que des choses soumises Ă  son bon vouloir, Ă  ses exigences cruelles. Brasse-Bouillon ne se dĂ©crit pas comme un enfant martyr ; dĂšs l’instant oĂč sa mĂšre rĂ©vĂšle sa haine, la mĂȘme haine l’occupe en retour et il dĂ©veloppe alors une combativitĂ© qui l’aidera, faute d’alternative, Ă  supporter cette enfance terrible. 21 Le roman est un huis clos, huis clos du lieu isolĂ© et huis clos psychique entre une mĂšre indigne et ses enfants martyrisĂ©s, un pĂšre dĂ©missionnaire et des prĂ©cepteurs changeants, en fait un entourage incapable de protĂ©ger et de dĂ©fendre des enfants. Le pĂšre constate un jour les bleus sur le visage de son fils, ne dit rien mais lui adresse un sourire Ă©mu », Jean alors le mĂ©prise pour sa faiblesse. Durant l’hospitalisation de la mĂšre, la vie familiale est plus agrĂ©able, la relation avec le pĂšre se transforme. Cependant, Brasse-Bouillon prend conscience qu’il est habituĂ© Ă  la haine de sa mĂšre, elle lui manque. Non pas en tant qu’ĂȘtre humain, mais parce qu’elle donne du sens Ă  son quotidien ; il croit aimer cette guerre constante, cette haine apprise. À son retour, Folcoche constate que les enfants s’opposent Ă  sa tyrannie, elle change alors de stratĂ©gie, sĂšme la zizanie dans la fratrie, bouscule volontairement Jean pour l’obliger Ă  s’excuser. Les garçons, excĂ©dĂ©s, dĂ©cident de la tuer mais Ă©chouent Ă  deux reprises. Jean dĂ©joue tous ses plans d’attaque, il n’a plus peur d’elle. Il peut alors nĂ©gocier son dĂ©part en pension avec ses frĂšres, Folcoche est obligĂ©e d’accepter, Jean a Ă©tranglĂ© la vipĂšre. Qu’est devenu Brasse-Bouillon ? 22 Quel genre d’homme peut naĂźtre d’une enfance aussi dĂ©sastreuse ? 23 Les plus sincĂšres amitiĂ©s, les bonnes volontĂ©s, les tendresses Ă  venir, je les soupçonnerai, je les dĂ©couragerai [
] J’entre Ă  peine dans la vie et grĂące Ă  toi, je ne crois plus en rien, ni en personne
 L’homme doit vivre seul, aimer c’est s’abdiquer. HaĂŻr c’est s’affirmer [
] Je suis, je vis, j’attaque, je dĂ©truis » Bazin, 1972 [1948], p. 185. Bazin fut nourri de haine et abordera l’ñge adulte meurtri par son enfance. Mais il rĂ©ussit dans son livre, cri de rĂ©volte, Ă  se venger de Folcoche. Sa haine sera l’un des moteurs de sa rĂ©silience ; dans un monologue intĂ©rieur il s’adresse ce message prĂ©dictif d’espoir Tu n’es pas ce que tu veux, mais tu seras ce que tu voudras » Bazin, 1972 [1948], p. 154. 24 Aimer ne fut pas simple pour Brasse-Bouillon ; devenu adolescent, il doit lutter avec ce qu’il appelle sa nouvelle vipĂšre », c’est-Ă -dire son dĂ©sir des femmes. Sa premiĂšre victime sera Madeleine, qu’il sĂ©duira et abandonnera Je ne veux plus l’entendre murmurer comme elle l’a fait en me quittant, presque tendre
 ça, non, je ne le supporterai pas d’elle, ni d’une autre ! » ibid., p. 170. Et, s’adressant intĂ©rieurement Ă  sa mĂšre Tu n’es qu’une femme, et toutes les femmes paieront plus ou moins pour toi. J’exagĂšre ? Écoute
 L’homme qui souille une femme souille toujours un peu sa mĂšre. On ne crache pas seulement avec la bouche » ibid., p. 168. Il faudra du temps, beaucoup de rencontres, beaucoup d’amour, pour que Bazin s’apaise, quitte cette vengeance froide, et peut-ĂȘtre pardonne ? 25 MalgrĂ© cette enfance dĂ©sastreuse, Brasse-Bouillon a probablement bĂ©nĂ©ficiĂ© de ce qu’Angelino appelle une greffe humanisante » 1997 en la personne de la grand-mĂšre paternelle. Cette derniĂšre permit des identifications positives. Une famille oĂč subsistent des personnes ressources est un atout majeur quand l’environnement est gravement carencĂ©. Cette greffe humanisante se rapproche du tuteur de rĂ©silience » de Cyrulnik. La prĂ©diction nĂ©gative encore trop souvent entendue enfant maltraitĂ© = futur parent maltraitant ne se retrouve pas chez Bazin. Tout au plus peut-on faire l’hypothĂšse d’ailleurs hasardeuse d’une certaine difficultĂ© affective au regard de ses quelques expĂ©riences conjugales quatre mariages ? Pourrait-il s’agir de tentatives de rĂ©paration ? En effet, comme l’explique Miljkovitch 2009, les attachements de l’enfance, les liens qui se sont tissĂ©s au contact des parents influencent et orientent, souvent de façon durable, la vie du couple. Dans le cas d’attachement insĂ©cure justement, il subsiste des attentes infantiles impĂ©rieuses qui, ne pouvant ĂȘtre satisfaites, peuvent faire pĂ©ricliter le couple. Il faut souligner ici l’importance de l’amour dans le processus de rĂ©paration ; la possibilitĂ© de partager une expĂ©rience subjective Ă  travers le regard de l’autre est d’un grand secours. Cette rĂ©sonance Ă©motionnelle, ce partage d’une expĂ©rience qui rapproche, n’est pas sans rappeler la notion d’ accrochage » affectif de Stern. 26 Bazin livrera dans des entretiens quelques considĂ©rations sur l’amour. Trouver une femme Ă  sa pointure, est-ce difficile ? C’est que, justement, il s’agit moins de pointure que de jointure la communautĂ© de goĂ»ts, d’idĂ©es, de milieu, d’ambitions joue de moins en moins, dĂ©sormais, dans nos unions oĂč la raison est de plus en plus arraisonnĂ©e par l’Amour, grand A, dont on sait qu’il devient trĂšs vite petit a et mĂȘme a privatif, si l’on en juge Ă  la frĂ©quence des sĂ©parations. J’étonnerais beaucoup le jeune homme que j’ai Ă©tĂ© en lui avouant qu’il est aussi difficile de vivre sans passion que d’éviter qu’elles passent » Lamy, 1992, p. 49. L’amour c’est un vieux mais juste clichĂ© a la fragilitĂ© du verre et les gens brusques, comme moi, ne sont jamais Ă  l’abri de la casse. Je regrette de dire, mais rien n’est assurĂ© dans la vie, Ă  commencer par la vie elle-mĂȘme, celle d’autrui dans la nĂŽtre l’est encore moins » ibid., p. 48. Et au sujet du divorce Moi j’ai fait la mĂȘme chose, pour me fournir cette impression de renouvellement que les psychanalystes taxeraient sans doute d’instabilitĂ© chronique » ibid., p. 84. Commentaire, analyse du narratif 27 Sans prĂ©tendre se livrer ici Ă  une analyse littĂ©raire de l’écriture de la violence », il est intĂ©ressant de considĂ©rer le style utilisĂ© dans le rĂ©cit et la façon dont l’écrivain va traiter » son traumatisme. VipĂšre au poing nous touche profondĂ©ment car il interpelle le lecteur et l’oblige Ă  un questionnement. Les actes de maltraitance sont dĂ©crits de façon trĂšs dĂ©taillĂ©e ; l’auteur, en relatant la cruautĂ© du comportement de Folcoche, lui attribue une intention, peut-ĂȘtre dans le but de donner un sens, une explication susceptible d’expliquer la rage de cette mĂšre. Elle ne nous battait jamais sans nous en donner les motifs. Elle rĂ©glait ses comptes » Bazin, 1972 [1948], p. 47. Affirmer son autoritĂ© chaque jour par une nouvelle vexation devint la seule joie de Mme Rezeau. Elle sut nous tenir en haleine, nous observer, remarquer et dĂ©truire nos moindres plaisirs » ibid., p. 35. Un an aprĂšs la prise du pouvoir par notre mĂšre, nous n’avions plus aucune foi dans la justice des nĂŽtres. Grand-mĂšre, la gouvernante avaient pu nous paraĂźtre dures quelquefois, mais injustes jamais
 Les enfants ne rĂ©flĂ©chissent que comme les miroirs il leur faut le tain du respect » ibid., p. 39. 28 L’écriture est incisive, directe, toujours formulĂ©e dans un style chĂątiĂ© ; mĂȘme si dans le roman c’est un enfant qui parle, Ă  la lecture c’est dĂ©sormais bien un homme qui Ă©crit. Les verbes conjuguĂ©s tantĂŽt au prĂ©sent, au passĂ©, au futur donnent la sensation au lecteur de ne plus savoir qui s’adresse Ă  lui. Je me souviens, je me souviendrai toute ma vie, Folcoche [
] Vengeance ! Vengeance ! Il n’y a plus qu’un seul verbe qui compte ici, et nous le dĂ©clinons correctement Ă  tous les temps. Je te hais, tu me hais, il la haĂŻssait, nous nous haĂŻrons, vous vous Ă©tiez haĂŻs, ils se haĂŻrent ! » ibid., p. 52. 29 Le dĂ©cor du rĂ©cit est bien plantĂ©, trĂšs visuel, la prĂ©sentation en tableaux successifs lieu, personnages, action, rĂ©cit tragi-comique montant en intensitĂ© dramatique, sortie des personnages Ă©voque le théùtre et permet ainsi au lecteur des mouvements identificatoires multiples. Et nous voici rĂ©unis, tous les cinq, rĂ©unis afin de jouer le premier Ă©pisode de ce film Ă  prĂ©tentions tragiques, qui pourrait s’intituler “Atrides en gilet de flanelle”. [
] Nous cinq et quelques figurants, rapidement Ă©liminĂ©s, en gĂ©nĂ©ral par le manque d’oxygĂšne sentimental qui rendait irrespirable pour les Ă©trangers l’atmosphĂšre de notre clan. Campons les personnages
 » Bazin, 1972 [1948], p. 23. Folcoche avec ses grandes oreilles, ses cheveux secs, sa bouche serrĂ©e et ce bas de visage agressif qui faisait dire Ă  FrĂ©die “DĂšs qu’elle ouvre la bouche, j’ai l’impression de recevoir un coup de pied au cul. Ce n’est pas Ă©tonnant avec ce menton en galoche” » ibid., p. 24. Le ton employĂ© est trĂšs souvent ironique, dans un procĂ©dĂ© dĂ©fensif de mise Ă  distance et pour permettre au lecteur et au narrateur de supporter la fĂ©rocitĂ© des agissements maternels. Notre mĂšre, qui avait ratĂ© sa vocation de surveillante pour centrale de femmes
 » ibid., p. 33. Outre ses enfants, je ne lui connaĂźtrai que deux ennemis les mites et les Ă©pinards. Je ne crois rien pouvoir ajouter Ă  ce tableau, sinon qu’elle avait de larges mains et de larges pieds, dont elle savait se servir » ibid., p. 24. MĂȘme le projet tragique de tuer la mĂšre devient comique Je ne m’interrogeais pas sur l’énormitĂ© du crime, aussi naturel Ă  nos yeux que la destruction des taupes ou la noyade d’un rat
 » ibid., p. 126. 30 Chez l’écrivain Bazin, l’humour est donc un procĂ©dĂ© stylistique utile Ă  la mise Ă  distance du thĂšme de son rĂ©cit. L’humour, au sens restreint retenu par Freud, consiste Ă  prĂ©senter une situation vĂ©cue comme traumatisante de maniĂšre Ă  en dĂ©gager les aspects plaisants, ironiques, insolites. C’est dans ce cas seulement l’humour appliquĂ© Ă  soi-mĂȘme qu’il peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un mĂ©canisme de dĂ©fense » Ionescu, 2006 [1997], p. 183. L’humour permet, selon Freud, l’économie d’une dĂ©pense de sentiment. Chez Bazin il participe Ă  la mise en place du monde interne du narrateur, un monde nourri de haine, de rĂ©volte, de dĂ©rision. Pour autant cet humour lui permet d’exprimer et de rĂ©vĂ©ler sa souffrance passĂ©e et prĂ©sente, et cela d’une façon infiniment plus pudique qu’en recourant Ă  la plainte. Le rĂ©cit au ton caustique est une analyse cruelle et cynique des liens familiaux du milieu bourgeois de l’écrivain. On peut dire du narrateur Bazin-Brasse-Bouillon qu’il sourit au milieu des larmes. Cette formulation pourrait s’apparenter Ă  l’oxymoron association de deux termes antinomiques, figure de rhĂ©torique Ă©voquĂ©e par Cyrulnik 1999. L’oxymoron illustre bien la rĂ©silience et nous rappelle Semprun quand il Ă©voque entretien avec M. Huelin, 1998 l’échange de poĂšmes dans les camps, pour survivre psychiquement » dans une juxtaposition de l’horreur et de la poĂ©sie en quelque sorte. 31 La mĂ©taphore du serpent qui constitue l’incipit du rĂ©cit sera souvent rĂ©utilisĂ©e quand Jean parlera du regard maternel, dans lequel il retrouve le mĂȘme Ă©clat que dans celui de sa vipĂšre d’enfance, qu’il identifie comme de la haine. Cet incipit est stratĂ©gique, il capte l’attention du lecteur et fait Ă©merger les premiers Ă©lĂ©ments signifiants de l’univers que l’on va dĂ©couvrir. La rĂ©fĂ©rence au reptile servira de fil rouge tout au long du rĂ©cit. Nous comprenons que la rĂ©fĂ©rence Ă  Hercule et Ă  la vipĂšre rapproche les personnages principaux de deux figures plus monstrueuses qu’humaines. 32 Je rapprochai la vipĂšre de mon nez, trĂšs prĂšs, tout prĂšs
 elle avait de jolis yeux, vous savez cette vipĂšre [
] des yeux de topaze brĂ»lĂ©e piquĂ©s noir au centre et tout pĂ©tillants d’une lumiĂšre que je saurais plus tard s’appeler la haine et que je retrouverais dans les prunelles de Folcoche, je veux dire de ma mĂšre
 » Bazin, 1972 [1948], p. 6. “Folcoche ! Regarde-moi donc, Folcoche ! Je te cause !” Alors ton regard se lĂšve de dessus tes nouilles Ă  l’eau, ton regard se lĂšve comme une vipĂšre et se balance, indĂ©cis, cherchant l’endroit faible qui n’existe pas. Non, tu ne mordras pas Folcoche ! Les vipĂšres ça me connaĂźt. Je m’en fous des vipĂšres. [
] Moi, je ne t’aime pas. Je pourrais te dire que je te hais, mais ça serait moins fort. Oh ! Tu peux durcir ton vert de prunelle, ton vert-de-gris de poison de regard. Moi je ne baisserai pas les yeux. [
] Tu vois que je suis toujours en face de toi, mon regard tendu vers ta vipĂšre de regard Ă  toi, tendu comme une main et serrant, serrant tout doucement, serrant jusqu’à ce qu’elle en crĂšve. HĂ©las ! Pure illusion d’optique. Façon de parler. Tu ne crĂšveras pas. Tu siffleras encore
 » ibid., p. 53-54. Et enfin, en conclusion du rĂ©cit Cette vipĂšre, ma vipĂšre, dĂ»ment Ă©tranglĂ©e, mais partout renaissante, je la brandis encore et je la brandirai toujours, quel que soit le nom qu’il te plaise de lui donner haine, politique du pire, dĂ©sespoir ou goĂ»t du malheur ! Cette vipĂšre, ta vipĂšre, je la brandis, je la secoue, je m’avance dans la vie avec ce trophĂ©e, effarouchant mon public, faisant le vide autour de moi. Merci ma mĂšre ! Je suis celui qui marche, une vipĂšre au poing » ibid., p. 186. Les mĂ©taphores animales, pour dĂ©crire la mĂšre, signent l’impossibilitĂ© pour le narrateur de la prĂ©senter comme un ĂȘtre totalement humain, Folcoche est un mot-valise amalgamant un mĂ©lange quasi monstrueux de folle et de cochonne, plus tard Bazin prĂ©cisera qu’une Folcoche pour un fermier, c’est la truie qui, mettant bas, dĂ©vore aussitĂŽt ses petits » Lamy, 1992. p. 69. La mĂ©taphore, en tant que traduction symbolique, est un procĂ©dĂ© utile Ă  exprimer l’irreprĂ©sentable, surtout quand il s’agit d’évoquer la figure maternelle dans un rĂŽle de bourreau. Chez Renard le Toiton » dans Poil de Carotte Mme Lepic est mĂ©taphorisĂ©e en araignĂ©e et l’enfant en moucheron. L’extrait suivant illustre la terreur sidĂ©rante ressentie Ă  l’approche de cette mĂšre tentaculaire qui enferme sa proie dans une toile Au plafond, un moucheron s’est pris dans une toile d’araignĂ©e, vibre et se dĂ©bat. Et l’araignĂ©e glisse le long d’un fil. Son ventre a la blancheur d’une mie de pain. Elle reste un instant suspendue, pelotonnĂ©e. Poil de Carotte, sur la pointe des fesses, la guette, aspire au dĂ©nouement, et quand l’araignĂ©e tragique fonce, ferme l’étoile de ses pattes, Ă©treint la proie Ă  manger, il se dresse debout, passionnĂ©, comme s’il voulait sa part. Rien de plus. L’araignĂ©e remonte. Poil de Carotte se rassied, retourne en lui, en son Ăąme de liĂšvre oĂč il fait noir » Renard, 2003 [1894], p. 107. Le style ici est percutant, les phrases sont courtes et laconiques. Le pronom personnel je », le je qui engage, n’est jamais utilisĂ© par Poil de Carotte rĂ©duit dans ce passage Ă  un insecte pris au piĂšge. On sait que Renard parle de lui en parlant de Poil de Carotte et, comme dans un effet de miroir puisqu’en fait c’est son histoire, il se regarde en train de se regarder. Cette mise Ă  distance stylistique dans la non-utilisation du je est d’ailleurs retrouvĂ©e dans une Ă©tude menĂ©e Ă  Toulon des rĂ©cits de patients ayant subi des maltraitances Perrin linguiste, sur des travaux de Cyrulnik, Delage, Blein, Dupays, 2008. Conclusion 33 Dans les Ɠuvres analysĂ©es ci-dessus, il apparaĂźt que la narration a pu contribuer pour leurs auteurs au dĂ©gagement partiel de l’expĂ©rience traumatique sublimation littĂ©raire rĂ©ussie chez Bazin. Mais le processus de narration n’est pas toujours suffisant ; les actes suicidaires rĂ©ussi chez Levi, manquĂ© chez Renard pourraient s’expliquer, partiellement, par l’absence de liens, et mĂȘme d’empreinte de liens suffisamment solides pour tenir accrochĂ© Ă  la vie. 34 Il ne s’agira pas Ă©videmment pour le thĂ©rapeute utilisant ce mĂ©diateur de faire dire » Ă  tout prix. Ce qui reste visĂ© est la figurabilitĂ© du trauma, permettant ensuite une mise en partage Ă©motionnel autour de cette blessure. L’écrivain est d’abord le narrateur et son propre auditeur Ă  la fois, ce faisant son activitĂ© narrative soutient le travail psychique de mentalisation, c’est-Ă -dire une mise en reprĂ©sentation dĂ©sormais communicable et partageable avec autrui. 35 Laissons les derniers mots aux Ă©crivains 36 Le besoin de raconter aux autres, de faire participer les autres, avait acquis chez nous, avant comme aprĂšs notre libĂ©ration, la violence d’une impulsion immĂ©diate, aussi impĂ©rieuse que les autres besoins Ă©lĂ©mentaires ; c’est pour rĂ©pondre Ă  un tel besoin que j’ai Ă©crit mon livre. C’est avant tout en vue d’une libĂ©ration intĂ©rieure » Levi citĂ© par Levallois, dans Chiantaretto et coll., p. 25. 37 On a souvent assimilĂ© l’Ɠuvre littĂ©raire Ă  une dĂ©livrance. Sans insister sur ce qu’a de fĂącheux, d’obstĂ©trical, cette comparaison, je la trouve exacte. Un auteur porte en lui-mĂȘme un livre
 Il faut qu’il s’en dĂ©barrasse. Il y a, dans la production de ce livre, quelque chose d’obligatoire, d’inĂ©vitable [
] Donc, j’avais portĂ© longtemps, fort longtemps, Poil de Carotte et je m’en Ă©tais dĂ©livrĂ© par un livre. J’allais mieux, pas tout Ă  fait bien pourtant
 Il me restait encore du Poil de Carotte il m’en reste encore d’ailleurs, il m’en restera toujours, car il y a – est-ce un avantage ou une infĂ©rioritĂ© ? – il y a l’homme d’un seul livre, comme il y a l’homme d’une seule femme. 38 [
] Le bonheur ne peut ĂȘtre complet que dans la famille. Seulement, si ce n’est pas difficile Ă  planter, une famille, c’est trĂšs difficile Ă  cultiver » Renard, ConfĂ©rence de Nevers, 1904. Notes [1] Article reçu par la rĂ©daction le 16 juin 2009, acceptĂ© le 16 octobre. La narration pour se dĂ©gager du traumatisme ? Exemples cliniques en littĂ©rature UtilitĂ© d’écrire sa maltraitance ? VipĂšre au poing , l’écrit d’une maltraitance Qu’est devenu Brasse-Bouillon ? Commentaire, analyse du narratif Conclusion BIBLIOGRAPHIE ANGELINO, I. 1997. L’enfant, la famille et la maltraitance, Paris, Dunod. BAZIN, H. 1948. VipĂšre au poing, Livre de Poche, 1972. BELLEMIN-NOËL, Psychanalyse et littĂ©rature, Paris, PUF. BOWLBY, Attachement, sĂ©paration, perte, Paris, PUF. CHIANTARETTO, ; CLANCIER, A. ; ROCHE, A. sous la direction de. 2005. Autobiographie, journal intime et psychanalyse, Paris, Économica. CYRULNIK, B. 1999. Un merveilleux malheur, Paris, Odile Jacob. CYRULNIK, B. 2001. 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La vipĂšre incarne aussi la ïŹgure maternelle qu'il maĂźtrise en la tenant fermement Ă  distance. Au dĂ©but du roman il raconte la premiĂšre fois qu'il saisit cet animal et la peur qui accompagne cette bravade, Ă  la ïŹn du rĂ©cit, il en est le maĂźtre et la dirige comme s'il Ă©tait le dompteur implacable d'un animal dangereux. La lutte avec la vipĂšre est donc la mĂ©taphore de la lutte avec la mĂšre. La demeure familiale s'appelle La Belle Angerie ». Le nom n'est pas bien choisi car la douceur de ce nom s'oppose au climat terrible qui rĂšgne dans cette infernale famille. La douceur du nom est renforcĂ©e par la prĂ©sence du nom ange » dans le nom lui-mĂȘme. La mĂšre s'appelle Paule Pluvignec » II – ComprĂ©hension de l'Ɠuvre. personnage du pĂšre. a b a. Lorsque la mĂšre est absente de la maison, le pĂšre en proïŹte pour partager sa passion des insectes avec ses ïŹls. Il leur conïŹe des tĂąches Ă  accomplir et va jusqu'Ă  nommer plusieurs insectes dĂ©couverts par lui du nom de ses ïŹls. Le narrateur afïŹrme alors A son sens, M. Rezeau ne pouvait nous donner nulle preuve plus pĂ©remptoire de sa tendresse ». Pour le pĂšre, nommer ces insectes du nom de ses enfants est un trĂšs grand privilĂšge. Cependant, nous pouvons remarquer que pour le narrateur cela rĂ©vĂšle plutĂŽt une grande maladresse de sa part. La formule A sons sens » nous rĂ©vĂšle bien que le narrateur ne considĂšre pas cela comme un signe de tendresse paternelle. Au contraire, cela suggĂšre la froideur du pĂšre. Il ne se rend pas compte qu'il compare symboliquement ses ïŹls Ă  des insectes qu'il va piquer dans des boĂźtes ! Cette anecdote rĂ©vĂšle combien le pĂšre est maladroit et se rĂ©vĂšle incapable de montrer sa tendresse Ă  ses ïŹls. L'image de ce pĂšre est plutĂŽt nĂ©gative parce qu'il cĂšde devant les injustices de sa femme. Il n'intervient pas pour faire cesser le malheur de ses enfants. Au contraire, il y contribue en fermant les yeux sur leur sentiment. Il apparaĂźt donc comme un pĂšre lĂąche. De plus, il se rĂ©fugie dans certaines manies qui rĂ©vĂšlent son orgueil dĂ©placĂ©. Ainsi, il organise Ă  la ïŹn du roman un fĂȘte onĂ©reuse alors que sa famille est dĂ©sargentĂ©e. Il a une haute idĂ©e de sa famille, croit appartenir Ă  une famille dont la noblesse le place au-dessus des autres alors qu'il est un homme lĂąche, de santĂ© fragile, qu'il ne travaille pas vraiment et qu'il proïŹte de la richesse de sa belle famille pour entretenir la sienne. 2. Le personnage de la mĂšre. A la page 61, le hĂ©ros afïŹrme Papa, vous ne trouvez pas que maman ne se ressemble pas quand elle dort ? » et son pĂšre poursuit en dĂ©clarant C'est vrai qu'elle est mieux sans son L'histoire dĂ©bute durant l'Ă©tĂ© 1922. Un enfant dĂ©couvre une vipĂšre. Il la saisit et l'Ă©touffe de ses mains. Cet acte lui vaut d'ĂȘtre comparĂ© Ă  Hercule, le personnage de la mythologie grecque, qui dans son berceau Ă©trangla deux serpents. 25 ans plus tard, Jean Rezeau, "l'enfant de 1922" est le narrateur de l'histoire. Son surnom est Brasse-Bouillon. Il Ă©voque la propriĂ©tĂ© de sa famille, La Belle Angerie. Il prĂ©sente sa grand-mĂšre paternelle, Mme Rezeau, chez qui lui et son frĂšre aĂźnĂ©, Ferdinand, ont passĂ©, parmi des domestiques dĂ©vouĂ©s, quelques annĂ©es d'enfance heureuses tandis que leurs parents et leur plus jeune frĂšre sĂ©journaient en Chine. M. Rezeau pĂšre enseignait le droit international dans une universitĂ© chinoise. Lorsque Jean a huit ans, sa grand-mĂšre meurt d'une maladie des reins. Les parents doivent rentrer de Chine. Les deux frĂšres ont hĂąte de revoir leurs parents et de dĂ©couvrir ce petit frĂšre, Marcel, qu'ils ne connaissent pas. Mais les retrouvailles se transforment en cauchemar. Les deux frĂšres sont sur le quai de la gare de SegrĂ© pour accueillir leurs parents et leur petit frĂšre. Ils se prĂ©cipitent vers leur mĂšre pour l'embrasser. Mais celle-ci, agacĂ©e par ces gestes de tendresse les gifle sans mĂ©nagement et leur ordonne de porter les valises. M. Rezeau cesse de travailler et vit des revenus de la propriĂ©tĂ©. Homme faible, il est dominĂ© par sa femme et prĂ©fĂšre passer ses journĂ©es Ă  collectionner les insectes plutĂŽt que de s'occuper de ses enfants. Le narrateur dĂ©crit ensuite les autres membres de sa famille sa mĂšre, Mme Rezeau est la fille d'un sĂ©nateur, et la petite fille d'un banquier. TrĂšs riche , elle a apportĂ© une immense dot au mari que lui ont choisi ses parents. Puis Jean prĂ©sente ses frĂšres Ferdinand, l'aĂźnĂ©, dit Fredie que l'on appelle parfois Chiffe en raison de son caractĂšre timide et peureux; et Marcel, le jeune frĂšre, le prĂ©fĂ©rĂ© de sa mĂšre, qu'il dĂ©crit comme fourbe et travailleur. Jean, le narrateur que l'on appelle Brasse-Bouillon, se dĂ©crit comme un enfant joufflu, aimant la vie mais aussi rebelle et ayant mauvais caractĂšre. DĂšs leur arrivĂ©e, les parents imposent une discipline de fer. M. Rezeau Ă©tablit des horaires draconiens et Mme Rezeau commet de sĂ©vĂšres brimades, dont la plus traumatisante est de tondre ses enfants avec la tondeuse qui servait auparavant pour l'Ăąne Cadichon. Les deux frĂšres aĂźnĂ©s subissent la cruautĂ© de leur mĂšre, sa partialitĂ© et sa sĂ©vĂ©ritĂ©. Elle chasse Ernestine , la gouvernante, qui a eu le malheur de protester et peut ainsi Ă  sa guise imposer sa tyrannie . Elle nourrit mal ses enfants, et se permet pendant les repas de planter sa fourchette dans leurs mains. Elle les prive de promenades et les condamne Ă  passer leurs journĂ©es Ă  dĂ©sherber les allĂ©es du parc. Elle confisque les objets et les jouets de ses enfants ainsi que les friandises que leur offrent leurs grands-parents. Pire, le soir, aprĂšs la priĂšre, chaque enfant doit se confesser devant elle et le prĂ©cepteur et avouer les pĂ©chĂ©s de la journĂ©e. Marcel, le jeune fils prĂ©fĂ©rĂ©, en profite pour dĂ©noncer ses frĂšres. BlessĂ©s par tant de cruautĂ©, Fredie et Jean se rĂ©fugient dans l'hypocrisie et affublent leur mĂšre du surnom de Folcoche, association de folle et de cochonne. Durant la saison de chasse, M. Rezeau pĂšre propose Ă  ses enfants de l'accompagner et de rabattre le gibier. Les fils profitent pleinement des ces quelques heures de libertĂ©. Folcoche, elle, vit mal ce plaisir que leur procure ce loisir. Un soir, excĂ©dĂ© de constater que ses fils ont passĂ© une trĂšs agrĂ©able journĂ©e, elle dĂ©cide de sĂ©vir. Pour une fois, leur pĂšre dĂ©cide de s'interposer. VexĂ©e par cet Ă©chec Folcoche fait payer cette humiliation Ă  ses enfants. Sans aucun motif, les dents serrĂ©es, elle les bat. Le jardinier , qui a eu le malheur d'assister Ă  la scĂšne est licenciĂ©. Un soir pendant la priĂšre, Folcoche s'Ă©vanouit. Le mĂ©decin diagnostique des calculs Ă  la vĂ©sicule. En plus de la douleur que doit supporter Mme Rezeau, en raison de cette maladie, elle doit affronter Brasse-Bouillon qui a trouvĂ© comme seule dĂ©fense de la fixer dans les yeux durant les repas. Ce soir-lĂ  il parvient Ă  soutenir son regard pendant huit minutes. A la Belle Angerie, les prĂ©cepteurs se succĂšdent Ă  un rythme effrĂ©nĂ©. Soit ils ont le malheur de se hasarder Ă  des remarques, soit ils ne supportent pas cette ambiance haineuse. Les enfants commencent Ă  leur donner des surnoms, ainsi BIV est-il remplacĂ© par BV qui ne reste que 8 jours. Le 14 juillet 1927, Folcoche est hospitalisĂ©e Ă  Angers pour une opĂ©ration de la vĂ©sicule biliaire. Les garçons profitent de l'absence de leur mĂšre ils laissent repousser les pissenlits du jardin et leur cheveux. MĂȘme leur pĂšre semble aller mieux, ses migraines diminuent et il se met Ă  initier ses enfants Ă  sa passion des insectes, Ă  la politique,Ă  la botanique et Ă  l'astronomie. Folcoche tarde Ă  retrouver la santĂ©; ses garçons craignent son retour et se prennent Ă  rĂȘver de sa mort. Ils en profitent aussi pour se constituer des rĂ©serves une cachette dans la chambre de Fredie leur permet de stocker toutes les provisions qu'ils peuvent rĂ©cupĂ©rer. Folcoche rentre Ă  la Belle Angerie. Mais durant les quelques mois de son absence, ses fils ont grandi et les gifles qu'elle distribue toujours aussi gĂ©nĂ©reusement ont beaucoup moins d'impact. Il lui faut changer de stratĂ©gie. Elle essaye de renvoyer Fine, la femme qui sert la famille depuis trente ans, mais s'y oppose. Pour semer la discorde parmi les trois frĂšres qui ont constituĂ© un "pacte de dĂ©fense", Folcoche tente de corrompre Marcel, le jeune frĂšre, mais Brasse-Bouillon parvient Ă  maintenir l'union sacrĂ©e entre les enfants. Folcoche dĂ©cide alors d'Ă©loigner les deux aĂźnĂ©s pour mettre au point une nouvelle tactique. M. Rezeau pĂšre, Ferdinand et Jean partent en voiture dans le Gers. Cette aventure permet aux deux frĂšres de goroot-ater des plaisirs inconnus des hĂŽtes chaleureux, des lits confortables, des repas dĂ©licieux.... Mais bizarrement Brasse-Bouillon supporte mal cette vie sans interdiction et sans haine. Folcoche lui manque ... Une lettre de Marcel, leur frĂšre cadet, leur permet d'avoir les derniĂšres nouvelles de la Belle Angerie. Folcoche a engagĂ© un nouveau prĂ©cepteur encore plus sĂ©vĂšre que les prĂ©cĂ©dents. Elle a aussi dĂ©couvert la cachette oĂč les enfants stockaient leurs provisions. Le retour risque d'ĂȘtre terrible... Les enfants rentrent Ă  la Belle Angerie. AussitĂŽt ils donnent Ă  l'abbĂ© Traquet, leur nouveau prĂ©cepteur, le surnom de BVII. Celui-ci commence par fouetter FrĂ©die, en raison des provisions trouvĂ©es dans sa chambre. Mais Brasse-Bouillon ne reste pas inactif en cachette il rĂ©conforte son frĂšre aĂźnĂ© . Ensuite il jette le trouble chez Folcoche en lui laissant croire que le prĂ©cepteur a vraiment Ă©tĂ© trĂšs clĂ©ment avec le fautif. Puis il murmure au prĂ©cepteur que sa mĂšre le prend pour un simple domestique. Enfin il obtient de son pĂšre que FrĂ©die bĂ©nĂ©ficie d'une amnistie. Jean est devenu le principal souffre douleur de Folcoche. Elle multiplie les humiliations et lui, les reprĂ©sailles. C'est la "guerre civile". A l'actif de Folcoche les soupes Ă©pouvantablement salĂ©es, les habits de son fils qu'elle dĂ©chire et qu'elle accuse ensuite de nĂ©gligence. Brasse Bouillon n'est pas en reste il dĂ©chire la collection de timbres de Folcoche, arrose ses fleurs avec de l'eau de Javel. Pour faire payer Ă  leur mĂšre sa piĂ©tĂ© perfide , les frĂšres se dĂ©foulent dans les Ă©glises ils jettent les missels dans les bĂ©nitiers, dĂ©traquent les horloges, couvrent les murs de graffitis... Puis c'est la guerre "alimentaire" . Folcoche leur donne Ă  manger du poisson avariĂ© et accuse ses enfants d'avoir voulu empoisonner les chevaux. Cette accusation donne des idĂ©es aux enfants. Ils versent 100 gouttes de belladonne dans le cafĂ© de leur mĂšre pour l'empoisonner. Mais celle-ci qui a souvent utilisĂ© ce mĂ©dicament durant sa maladie n'aura qu'une "simple" colique. Les enfants ne dĂ©sarment pas , si l'empoisonnement a Ă©chouĂ©, alors ce sera la noyade dans la riviĂšre. Folcoche en rĂ©chappe miraculeusement. Folcoche qui comprend qu'elle a Ă©chappĂ© par deux fois Ă  la mort dĂ©cide de se venger. Elle demande Ă  l'abbĂ© Traquet de fouetter Brasse Bouillon , qu'elle soupçonne d'ĂȘtre le meneur. Il se barricade dans sa chambre et s'enfuit la nuit venue. Il parvient Ă  se rendre Ă  Paris chez ses grands parents maternels, les Pluvignec. Il est impressionnĂ© par ce sĂ©nateur qui vit dans le somptueux quartier d'Auteuil , par sa fortune mais est incommodĂ© par sa vanitĂ©. M. Pluvignec, lui, est amusĂ© par l'audace de son petit-fils et il promet d'=~=ĂŹuvrer pour rĂ©concilier l'enfant et sa famille. M. Rezeau pĂšre arrive Ă  Paris chercher son fils et Ă  la grande surprise de ce dernier il n'exprime aucune colĂšre, juste un embarras. Jean en vient presque Ă  regretter que ce ne soit pas Folcoche qui ait fait le voyage. Certes, il la dĂ©teste, mais elle, elle aurait fait preuve d'autoritĂ© et de fermetĂ©. Brasse Bouillon revient avec son pĂšre Ă  la Belle Angerie. L'ambiance est plutĂŽt Ă  l'indiffĂ©rence. Il prend alors l'habitude de se rĂ©fugier sur la plus haute branche d'un arbre de la propriĂ©tĂ©. Ce refuge, oĂč il se rend trĂšs souvent lui permet d'analyser la nouvelle situation. Il sait que maintenant son combat contre Folcoche a changĂ© de nature. Sa corpulence d'adolescent, ses initiatives, son assurance et son sens de la provocation impressionnent Folcoche. Il rĂȘve d'ĂȘtre bientĂŽt exclu de la famille. Les travaux recommencent Ă  la Belle Angerie il faut dĂ©sherber les allĂ©es du parc, cirer les parquets du salon... Pourtant un anniversaire va modifier le quotidien. Cela fait vingt cinq ans que le vĂ©nĂ©rable RenĂ© Rezeau a Ă©tĂ© Ă©lu Ă  l'AcadĂ©mie française. Jacques Rezeau, le pĂšre de Jean souhaite organiser une grande cĂ©rĂ©monie familiale pour fĂȘter l'illustre octogĂ©naire. Le jour de la fĂȘte, il faut Ă©couter un discours assommant de trois heures. Jacques Rezeau profite de cette journĂ©e pour vanter les valeurs de la bourgeoisie et de la famille. Jean pour sa part a trouvĂ© cette cĂ©rĂ©monie dĂ©suĂšte et incongrue. La haine qu'il Ă©prouvait pour ses proches s'Ă©tend maintenant Ă  toute sa famille et Ă  toute la bourgeoisie. Brasse Bouillon et Folcoche se mĂ©nagent quelque peu. Jean a maintenant quinze ans et commence Ă  dĂ©sirer les femmes. Il jette son dĂ©volu sur Madeleine, une jeune fermiĂšre. Un dimanche d'Ă©tĂ©, en fin d'aprĂšs-midi, il parvient Ă  la sĂ©duire sous l'oeil attentif de FrĂ©die qui, Ă  la fois, contrĂŽle le voisinage et s'assure de la rĂ©ussite de son frĂšre. Pendant quelques semaines, Jean savoure sa conquĂȘte, mais trĂšs vite il s'irrite des marques de tendresse de Madeleine. Pour lui, les femmes ne peuvent ĂȘtre diffĂ©rentes de sa mĂšre, c'est pourquoi il s'en mĂ©fie. Folcoche qui sait maintenant que Brasse Bouillon la connaĂźt parfaitement souhaite l'Ă©loigner. Elle projette de cacher son portefeuille dans la chambre de son fils puis elle l'accusera. Jean pressent le piĂšge. Il voit sa mĂšre sortir de sa chambre et s'empresse de lui rapporter le portefeuille qu'elle a "oubliĂ©". La confrontation entre les deux adversaires n'a pas lieu, car finalement ils ont le mĂȘme objectif le dĂ©part de Jean pour le CollĂšge. Ce qu'il finit par obtenir pour lui et pour ses frĂšres Jean va prĂ©venir Madeleine de son dĂ©part. Il se moque de sa tristesse. Elle fond en larmes. Les trois garçons vont partir comme internes chez les JĂ©suites au Mans. Reste une haine dĂ©finitive entre Folcoche et Jean. Cette animositĂ© a façonnĂ© pour toujours la personnalitĂ© du narrateur. Il n'a plus confiance en rien ni en personne. Il quitte la Belle Angerie "une vipĂšre au poing". Notre avis Les avis des grands MĂŽmes - Ouais ben moi j'ai pas fini de le lire en entier mais perso en cours quand on le lit je m'endors, et le voc' c'est laisse tomber Ă  chaque phrase faut prendre le dico, donc pour l'instant ben j'aime pas trop... j'espĂšre que le film est mieux parce que je vais le voir le 9 avril. - Je trouve que ce livre est trĂšs intĂ©ressant mais trĂšs Ă©motif Ă©galement, une mĂšre ne doit en aucun cas ĂȘtre comme elle. Alors les futures mamans ne devenez jamais comme ça svp!!! - Le dĂ©but du livre n'est pas bien mais j'avoue que la fin me plait bien - Le rĂ©sumĂ© est vraiment trĂšs bien racontĂ©! fĂ©licitations!!!! Continuez ainsi!! - C'est un trĂšs bon livre! TrĂšs agrĂ©able Ă  lire! - Moi j'ai bien aimĂ© ce livre et les disputes entre Jean et sa mĂšre. Je comprends Jean mais je ne sais pas si j'aurais fait la mĂȘme chose parce que je ne sais pas si j'aurais eu la force. En tout cas si vous n'avez pas lu le livre lisez-le il est gĂ©nial et certains faits n'ont pas Ă©tĂ© racontĂ©s dans le rĂ©sumĂ©. - Moi je trouve que l'histoire elle est assez longue. Mais j'ai bien aimĂ© l'histoire et je voulais dire que c'est impensable de voir une mĂšre qui dĂ©teste ses enfants Ă  ce point lĂ  - Il est trĂšs bien et nous permet de comprendre le manque d'affection mais il est lourd - C'est un trĂšs bon livres mais il est mal adaptĂ© au cinĂ©ma - SĂ©rieux je confirme que se livre est Ă  ch[..] mais bon il y a quand mĂȘme des passages vaiment marrants surtout avec les surnoms qu'ils se donnent entre eux mais bon sĂ©rieux lĂ  c'est un peu abusĂ© le conflit entre la mĂšre et ses enfants, mais bon l'histoire est quand mĂȘme ac marent je trouve mĂȘme s'il est Ă  ch[..] et je voudrais remercier Florianne de m'avoir si gentiment donnĂ© le titre de ce livre dacostalbssdav bisous Ă  toi - Je n'ai pas beaucoup aimĂ© ce roman car pour moi il y a beaucoup de drames et c'est inimaginable qu' une mĂšre dĂ©teste ses enfants Ă  ce point. Des passages de ce livre sont dĂ©goutants et mĂȘme m'Ă©coeurent!!!! - il Ă© nul on s' endort quand on le li ne l' achetĂ© pas chui en train de le lire en classe il Ă© nul - Bon livre mais trop long - Quelles sont les diffĂ©rences entre le film et le livre ? - Il est trĂšs long mais si l'histoire nous plait vraiment on ne voit pas les pages passer. Merci et au revoir. c. - Une histoire assez compliquĂ©e, avec trop de rebondissements et de haine - C'est un roman enrichissant sur le point vocabulaire. On y touve une touche d'humour arroser les fleurs avec de l'eau de javel. Dans l'ensemble c'est une histoire triste relations familiales et parfois dure..... - Le livre doit ĂȘtre gĂ©nial moi en tout cas je suis allĂ©e voir le film au cinĂ©, il est super - C'est ennuyeux.... et puis trĂšs long.... j'aime pas trop... et le film, ennuyeux et nul ! -Il est bien mais l'histoire est assez longue!!!!!!!! Sinon ça va! Kissssssssss! mais le film doit ĂȘtre gĂ©nial! - TrĂšs chers lecteurs, VoilĂ  Ă  peine quelques jours que j'ai fini la lecture de VipĂšre au poing et je voudrai vous faire part de mon impression. Nous Ă©tudions l'autobiographie Ă  l'Ă©cole et voici une oeuvre assez spĂ©ciale. La haine que Jean porte Ă  sa mĂšre, ses expressions afin d'Ă©viter le terme affectueux et tendre de 'maman' m'ont beaucoup choquĂ©es. Mais en faisant le point sur son arbre favori, Jean se dĂ©cide Ă  changer de vie, de nom, de famille, de repĂšres. Ainsi il deviendra notre HervĂ© Bazin. Mais est-ce que Ă  ce jour, il peut encore aimer, ne se mĂ©fier de personne? Ce livre m'a Ă©normĂ©ment plu et j'espĂšre avoir bien d'autres oeuvres de sa part peut ĂȘtre plus tendre et moins dures. - J'ai trouvĂ© la lecture de ce livre trĂšs enrichissante. - Je l'Ă©tudie en classe et je dois avouer que je le trouve un peu Ă  ch[...]. Ma classe est unanime sur ce fait. J'ai juste bien aimĂ© le passage oĂč Jean [...] avec Madeleine... d- - C'est vraiment impensable qu'une mĂšre dĂ©teste Ă  ce point ses enfants. Ce livre m'Ă©coeure et n'est pas bien- Pas mal

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